L’angoisse est un symptôme très fréquent et pénible, parfois insupportable. Il est souvent la première expression de notre souffrance, de nos difficultés. On le retrouve en place centrale ou associé à des troubles très variés. Elle n’est pas forcément pathologique et tout un chacun en a fait l’expérience un jour ou l’autre. Elle est au cœur d’autres émotions ou ressentis comme la frustration et la colère, le stress, l’anxiété… Elle peut conduire au surmenage ou burn-out, au repli, à l’isolement, à l’agressivité. Elle a des conséquences majeures sur notre santé, notre sommeil, nos relations avec les autres. Elle accompagne des troubles aussi divers que la dépression, les phobies, le trouble panique, les TOC (troubles obsessionnels compulsifs) la paranoïa, la schizophrénie. On la distingue en général de l’anxiété par son caractère physiquement éprouvant et son caractère mystérieux, qui nous échappe : on ne comprend pas d’où elle vient ni pourquoi elle nous saisit à un moment donné. Son origine nous est inconnue. Elle peut surgir à notre réveil, à la tombée de la nuit, dans des conditions toujours similaires ou être inattendue. Physiquement, l’angoisse provoque l’accélération des battements de notre cœur, nous oppresse la poitrine, nous noue le ventre. Elle résiste à nos tentatives de résolutions pratiques, à notre raisonnement, au tentatives de réconfort de nos proches…
Si vous vous décidez à voir un psychologue, ce sera peut-être parce que vous ne réussirez plus à la supporter, malgré toutes les solutions que vous aurez pu mettre en oeuvre : divertissement, travail, occupations, alcool, médicaments. Devant ce tableau, ou simplement devant la répétition ou l’aggravation des moments d’angoisse – ou de colère/violence – inexpliquée, vous pouvez être amené à consulter un psychologue. Celui-ci peut vous aider et permettre une amélioration importante de votre situation, car parler et être écouté par un psychologue clinicien est très efficace contre l’angoisse. Ce n’est pas magique et peut prendre du temps, mais l’effet qui ne tarde pas à se faire ressentir est lié à la force de la verbalisation, de la parole, sur notre existence.
Le silence et le non-dit sont des facteurs qui augmentent l’angoisse.La parole, aussi difficile et fragile soit-elle, est essentielle pour réduire la souffrance liée à l’angoisse :il y a tout d’abord l’effet positif d’une libération de sa parole auprès d’une personne « étrangère » mais de confiance et bienveillante. Et puis, dans la durée, il y a la transformation apportée par l’exploration progressive de ce qui nous anime, d’une mise en lien de notre propre histoire, d’une mise en sens de cette histoire et des relations que nous établissons dans le monde. C’est ainsi que progressivement et par des chemins différents pour chacun l’angoisse et/ou la colère vont diminuer, devenir plus supportables et nous libérer.
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