Qu’est-ce qu’un trouble psychique ?

La question est difficile et les experts ne cessent de se battre pour trouver de bonnes définitions des troubles psychiques auparavant appelées maladies mentales ou encore plus sommairement pour certaines : « folie ».

Bien sur, avoir un diagnostic de trouble psychique ne signifie pas qu’on est fou, de même qu’avoir un « grain de folie » ne justifie pas de devoir être traité comme un malade à soigner, même si cela dérange un peu le voisin.

Car au cœur de la question de la psychopathologie, science qui étudie et nomme les pathologies de notre psychisme, il y a la question de la normalité. Et nous savons depuis Freud qu’il n’y a pas de rupture du normal au pathologique mais bien une continuité, juste un moment ou certaines organisations psychiques (nos esprits !) sont fragilisées et déséquilibrées, parfois très momentanément, par une situation qui est « trop ». On parle alors de décompensation.

Ainsi, au final, il est tellement fréquent de rencontrer des symptômes de troubles psychiques chez tout un chacun qu’on ne parle véritablement de trouble psychique que quand il y a certains critères de durée d’une part et de gravité d’autre part dans les conséquences de ces troubles : par exemple une souffrance morale importante,  des conséquences sociales, comportementales ou somatiques sévères ou encore une mise en danger pour soi ou pour autrui, etc.

Pour vous décrire ces troubles psychiques, je vous propose le catalogue actuellement le plus pratiqué dans le milieu médical

Approche psychiatrique actuelle

En cliquant sur le lien ci-dessus vous trouverez sur le site « psycom.org » une liste synthétique permettant l’accès à des fiches détaillées des grandes catégories diagnostiques actuelles : les troubles anxieux, dépressifs, bipolaires, les schizophrénies, les troubles addictifs, les troubles des comportements alimentaires (TCA).

Approche psychanalytique

L’inconvénient majeur de l’approche décrite ci-dessus, qui catalogue les troubles par regroupement de symptômes observables, est qu’elle ne nous dit rien de la personne et de l’origine de ses troubles (étiologie). Hors nous savons qu’un même symptôme peut être présenté par des personnes ayant un fonctionnement psychique radicalement différents, ce qui implique que la manière de les soigner, pour être efficace, devra être différenciée. Pour entendre quelque chose de l’organisation psychique singulière des individus et de la manière la plus efficiente pour les accompagner, la perspective psychanalytique telle qu’elle est développée depuis 120 ans apportent des outils cruciaux, notamment par ses concepts de névrose, psychose et perversion.

A Grenoble, les associations psychanalytiques sont dynamiques et ouvrent leurs portes par nombre de conférences qui peuvent permettre de s’initier à ce champ de connaissance. Vous en trouverez quelques coordonnées dans la page « les bonnes adresses ».